Présentation

Bonjour,

Je suis nouvellement inscrit sur le site, désireux de commencer une activité d'apiculteur amateur pour apprendre l'apiculture, je vais dans le même temps aider un ami à développer une entreprise d'apiculture biologique sans traitement en faisant appel au fond anti varroa inventé par Marcel Legris et notamment en essayant d'élever des Chelifer Cancroïdes pour remplacer les traitements chimiques par le pseudo scorpion. N'ayant aucune connaissance pratique ni en apiculture, ni en entomologie, je me suis dit que les naturatlistes passionnés pourraient peut-être nous aider dans notre projet, d'où ma présence parmi vous. Pour l'instant la chose parait purement utopique, mais si des naturalistes amateurs acceptent de nous aider pour la constitution d'un élevage de pseudoscorpions alors la chose deviendra possible. L'état sanitaire des ruches non seulement en France, mais dans le monde entier est tel que la question n'est plus seulement de sauvegarder l'abeille noire locale, mais l'abeille tout court ! Si l'homme ne s'occupe pas de manager l'environnement autrement qu'en pondant à chaque élection de nouvelles "écotaxes" bidon alors nous seront tous obligés de toquer à la porte de Monsanto pour pouvoir manger, adieu les fruits, les tomates, les poivrons et les concombres du jardin (.../...)

Il faut plus de cent Chelifer Cancroïdes pour avoir une protection autonome.

Tu peux trouver des Chelifer Cancroïdes sous les élytres des géotrupes des bois.
En soulevant les élytres sans tuer la bête tu peux lui piquer ses Chelifer Cancroïdes.

En voici un : http://insecterra.forumactif.com/t20772-anoplotrupes-stercorosus?highlight=Anoplotrupes

Il va bientôt être commun dans tous les bois.

Bienvenue, toutes mes excuses aussi !

J'espère que tu trouveras ce que tu cherches ici !

Tes ruches, elles sont où ?

Il va bientôt être commun dans tous les bois.
[/quote]

Et vont nous pourrir tous nos gobelets

Puisque tout le monde m'écrit ici, je réponds sur ma page de présentation, cette réponse est d'abord à l'intention de Daniel Prunier, mais aussi de tous les autres.

EMPLACEMENT DE MES FUTURES RUCHES :

Futur car je n'en ai pas encore une seule, pas plus que d'abeilles d'ailleurs. Je pige le web depuis 1,5 an et récolte quantité d'infos  sur l'apiculture. Certains critiquent le web et prétendent qu'il faut s'en méfier, mais sans le web, je ne saurai pas 90 % de ce que je sais aujourd'hui ! Sans le web, je n'aurai jamais entendu parler du Chelifer Cancroide et de sa terrible efficacité contre les parasites de la ruche d'abeille.

Une image valant mieux qu'un long discours voir la vidéo suivante :
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=y1zdancXRDg

NB : D'après mes lectures, le pseudoscorpion s'en prend également à la teigne, la fausse teigne, la larve de la cire et également au nouveau petit scarabée qui a envahit l'Italie !

Mes ruches, seront en région Rhône-Alpes, dans la vallée rhodanienne, mais également dans les plaines dauphinoises ou encore dans la drôme des montagnes (zone natura 2000) à 800 mètres d'alititude. Moi j'habite l'ouest de l'isère, sur des collines qui culminent à 430 mètres d'altitude. Je suis dans une zone de culture avec toutes les problématiques qui en découlent (produits chimiques et notamment néonicotinoïdes). Le taux de mortalité des essaims dans mon coin est de 50 % parfois 80 voir 100 % ! Chez mon ami avec lequel je vais travailler (dans la zone natura 2000 de la drôme) le taux de mortalité est de 0 % ! Il faut préciser qu'il travaille avec une souche d'abeille sauvage qu'il a obtenue par piégeages sur une durée de 10 ans. Il s'agit d'abeille noire croisée légèrement sans doute avec un peu de buckfast, mais elle a acquit avec le temps un caractère qui lui est propre. Les gènes de l'abeille noire locale sont prédominants, on peut dire qu'il s'agit désormais d'une souche locale originale. Chez lui il n'y a quasiment que de l'élevage, très peu de culture, donc la problématique des produits chimiques empoisonnant les essaims est quasiment inexistante.

Pour ma part je vais démarrer dans un mois avec 3 essaims d'Apis Mellifera Carnica qu'on appelle aussi Carniolienne. La souche provient de Tchéquie, c'est une abeille douce qui présente la particularité d'avoir une langue plus longue que celle des autres races (7cms) ce qui lui permet de butiner une plus grande variété de fleurs. Elle consomme moins de miel que les autres, ce qui est une bonne chose pour passer l'hiver, en revanche ses essaims sont plus petits de 20 % environ à moins de favoriser leur développement.

Sachant que je souhaite tenter l'expérience de Oscar Perone, apiculteur argentin qui a mis en place une ruche géante en Amérique du sud (Chili et Argentine) laquelle ruche favorise l'émergence d'essaims géants et donc produit 3 à 4 fois plus de miel qu'une ruche traditionnelle, à savoir entre 90 et 120 kilos de miel par ruche ! Je vais tenter cette expérience pour faire face au taux de mortalité très élevé de ma région et aussi évidemment voir si je peux produire la même quantité de miel qu'avec les ruches mises au point par Oscar Perone. En clair je veux faire de la quantité qualitative.

Pour ce faire, je vais utiliser l'outil local, car c'est le plus répandu, à savoir la ruche inventée par Charles Dadant, mais au lieu d'utiliser la 10 cadres, je vais prendre des 12 cadres et positionner 2 corps de ruches l'un sur l'autre, de manière à obtenir un couvain géant comme avec la ruche Perone, le volume sera même peut-être légèrement supérieur à celui de la ruche Perone. Pour pouvoir monter une ruche dite "Perone" avec du Dadant 12 cadres, je suis obligé d'acquérir 12 ruches, puisqu'une ruche Perone représente le volume de 3 ou 4 ruches  traditionnelles. Je précise que je vais faire de l'apiculture statique, pas de transhumance, d'où la 12 cadres au lieu de 10, lorsque les ruches seront positionnées, elles y resteront pour longtemps, donc la variété de miel, sera obtenue par le développement de plusieurs ruchers disposés sur des lieux offrant un biotope différent, c'est pourquoi chaque ruche offrira une production particulière.

Mes freins :
Mes limites sont financières, j'ai de tous petits moyens, de même que le drômois avec lequel je vais travailler, nous sommes 2 demandeurs d'emploi qui se prennent par la main. Lui créé l'entreprise, moi je vais tenter de la développer.

Pour en revenir à mon projet apicole, je souhaiterai tenter l'expérience d'introduire des chelifer cancroÏdes ou pseudo scorpions dans mes futures ruches et dans celles de mon collègue. Mais il faut d'abord les trouver et en élever ! D'après mes lectures, il faut entre 100 et 150 pseudo-scorpions par ruche pour lutter efficacement contre les parasites de l'abeille. N'ayant pas d'expérience et aucune connaissance entomologique, j'ai besoin du soutien d'entomologistes et naturalistes amateurs qui accepteraient de nous aider à constituer un premier élevage, une synergie avec des facultés de biologie pourrait est possible. Par la suite on pourrait même envisager la création d'une entité vouée à ça et si ça marche et se développe, ça pourrait  aboutir à  un intéressement financier de toutes les personnes participant au projet pourquoi pas ! Je suis pour la recherche appliquée, pourquoi laisser ça aux américains ! De toute façon si on ne donne pas l'opportunité à toutes les parties de gagner quelque chose, leur implication ne durera pas, alors si au début j'ai besoin de bénévoles, par la suite si le succès est au rendez vous ça peut évoluer ...

L'idée c'est de remplacer tous les traitements chimiques de la ruche, par le chelifer cancroïde, les essaims d'abeille se vendent, pourquoi ne pas faire la même chose avec les pseudoscorpions ? Au lieu de laisser le soin aux grands de la chimie de nous empoisonner ! c'est un travail qui permet à des gens de gagner leur vie, alors si des entomologistes passionnés veulent nous rejoindre dans cette aventure, je vous invite tous à toquer à ma porte !

Donc tu veux faire de l'apiculture industrielle écologique ??

Le mot industriel est mal approprié, il s'agit de créer une association pouvant par la suite évoluer vers un statut d'entreprise dont le but serait de favoriser l'élevage du chelifer cancroide et de pouvoir en fournir à tous les apiculteurs intéressés, pour les pousser à s'affranchir des grands laboratoires fabricants de produits chimiques. Pour l'heure la majorité des apiculteurs ne savent pas faire autrement que d'utiliser de l'acide formique et autres produits plus toxiques les uns que les autres pour conter le varroa, la loque, la fausse teigne etc ...

Je veux généraliser un mode de conduite écologique suffisamment efficace pour permettre aux apiculteurs professionnels de pouvoir en vivre et de faire face à tous les fléaux de la ruche tels que parasites et produits chimiques qui hypothèquent gravement l'avenir de l'abeille et celle de l'homme également. Parfois certains écolos disent des trucs du genre :

-" On ne fait pas de l'apiculture pour faire du fric, mais uniquement pour le bien être de l'abeille"

Si un apiculteur investit du temps et de l'argent pour sauvegarder l'abeille, quoi de plus normal qu'il y trouve une part équitable lui permettant d'en vivre !? D'autant plus que c'est un véritable métier, lequel demande beaucoup de travail et d'investissement financier pour parvenir à un résultat positif et efficace. Si des entomologistes, peuvent gagner de l'argent en se vouant à une cause aussi bonne que celle là, pourquoi les en blâmer ? Je préfère ça plutôt que de voir des industriels s'enrichir en polluant à tour de bras ! Sachant qu'il faut bien intéresser tout le monde, car sans motivation pas de projet, alors je lance l'idée de créer une entité sous forme d'association ou de société qui pourra s'autofinancer à terme, mais dans un premier temps, j'ai besoin de bonnes volontés et de bénévoles désireux de s'investir de façon pratique pour l'environnement et non pas seulement en belles paroles comme font les hommes politiques, je suis un homme pratique.

Mon projet semble loufoque à priori, mais si nous pouvons fédérer une dizaine d'entomologistes professionnels ou amateurs sur la création d'un élevage de cancroides, alors je crois que la chose est possible.

Il n'y a aucun mal à gagner de l'argent, ce qui compte c'est la manière dont on le gagne et surtout ce qu'on en fait ! Si un homme a un projet susceptible de donner du travail à plusieurs chômeurs sur la touche, alors je considère un tel homme comme un bienfaiteur. Si en plus cet homme permet à ces anciens chômeurs de gagner de l'argent en faisant une bonne action de façon régulière et par ailleurs en se consacrant à leur passion alors cet homme est aussi un réalisateur de rêves ! Mais la chasse au cancroide peut-être considérée comme un passe temps, en tout cas pour les entomologistes qui se sentent concernés par le sujet.

Quand j'ai dit "industrielle" c'était par rapport à la quantité.

Je pense que peu de gens se sont intéressé au Chelifer Cancroïdes.

j'en trouve quelques uns en hiver dans les souches sans vraiment chercher.

Maintenant, il y en a fréquemment sur certains coléoptères. Une première piste serait de prélever ces coléoptères, de les mettre en milieu compatible avec le Chelifer Cancroïdes.

Je pensais à l'Anoplotrupes scercorosus, mais il y en a d'autres.

Bref, le principe serait d'élever le porteur pour obtenir le "porté".