Salutations:
Certains on peu être du voir le topic "déboires de terrain" sur insecte.org.
Je me suis dit et pourquoi pas un ici? Vu les heures et les heures de rigolades que ce topic m'a offert je m'y suis attaché mais jamais il n'y a eu de second volet.
Du coup je commence.
Nom de zeus!Il faut savoir qu'il y a deux choses qui me terrifient dans la vie le vertige et... l'orage! Et en montagne généralement il y a le "combo" parfait. C'était notre dernier jour avant de rentrer nous sommes remontés donc vers le Crey du Quart en espérant choper quelques surprises pour finir un séjour plutôt fructueux et aussi descendre les pièges...
Il faisait un beau soleil mais il y'avais un risque orageux. Du coup tel un radar je devait jongler entre recherche de papillons et surveiller le sens du vent et surtout le ciel.
Début d'aprem les nuages ce font de plus en plus nombreux. Rien de méchant néanmoins on continue de grimper on est déjà à 1800M. Environ 2km de marche pour rejoindre l'appart autant dire que si un imprévu arrive je suis pas mal dans le pétrin.
Au final j'essaie d'oublier me disant que si ça dois péter ça ne serai pas pour notre vallée bien mal m'en a pris. Un gros nuage bien plus massif, plus noir et plus inquiétant que ses pairs commence à se montrer via le Galibier. Pas de doute celui-la c'est pour ma pomme et d'un coup une odeur que je reconnais entre mille investi l'air ambiant. J'averti tant bien que mal Coleo-fan et Alexis du "problème. J'attends quelques minutes voyant que ce monstre arrive à une vitesse assez angoissante et entendant le premier coup de semonce
la c'est mort le moteur passe sur la fonction "instinct de survie" c'est la panique à bord
et avec un impressionnant manche de 200cm et son petit cerclet en ferraille il y'avais un gros risque de finir en paratonnerre grillé.
Ni une ni deux je file à toute vitesse. Pour ne rien arranger j'ai un piège plus bas qu'il faut bien retirer.
Je descends à une vitesse que je ne tiens pas plus de quelques secondes mais poussée par la peur je pulvérise le 100m "descente en dénivelé" manquant à plusieurs reprises de prendre un beau gadin. J'arrive au piège "ah mais oui je l'ai complètement oublié ce ..." Le frein LE FREIN!!!!!
c'est donc les chaussures fumantes que je me dépêche de décrocher ce piège de malheur ça me prends bien 5 min à cause du fil entortillé sur l'arbre. Je vide le contenu (et rien dedans ce qui n'est pas une surprise.) L'orage continue d'approcher le rideau de pluie est visible signe que je suis à portée de tir à tout moment. Le moteur interne redémarre l'accélérateur à fond. Je vois dans ma course folle la bouteille du piège ficeler et serrer tel un anaconda lentement mon manche. Une fois à la poubelle je jette la bouteille relié à son fil. Hélas dans la panique non seulement j'ai coincé la bouteille, non seulement le plomb lui aussi est tombé et est coincé et pour couronner le tout nouveau coup de semonce de l'orage qui semblait passer un message. Attends j'arrive! Et bien entendu le manche est piégé sur la poubelle. Obligé de couper les nombreux tours avec les dents hélas ça coupe pas aussi bien qu'une pince coupante. La tête sur la poubelle quelqu'un en aura profité pour visionner toutes la scène et devait bien se demander ma soudaine attirance pour les poubelles. Lâchant un sourire amusé de la situation
je n'ose le regarder et file me mettre à l'abris. Troisième bêtise du jour j'ai oublié de prendre la clef avant de me sauver comme un voleur. Je suis donc resté 30 longues minutes essoufflé et en sueur posé comme une chaise pliée contre la porte de l'appartement. Le temps que nos deux ami reviennent amusés eux aussi de la situation c'était la première fois qu'on me voyais courir aussi vite.
J'ai perdu ma dignité et mon honneur par un orage messieurs bonsoir
et en plus il a dévié à la dernière minute.