18/02/2016 Algeciras-Tanger-Rabat (Universitée) Premier groupe d'assaut Première étape
En arrivant hier nous avons reçu notre horaire de bateau c'est ce jour à 15h que nous embarquerons pour nous diriger à l'Universitée de Rabat. C'est toujours mieux que ceux qui prendrons le 19 à 4h du matin et devrons faire 800km contre 400 en 2 étapes pour nous.
Une nouvelle fois la tortue romaine se forme sur le quai prête à dégainer les klaxons. Le bateau se fait attendre...
Pour la suite je n'ai pas de photos. Interdit de filmer pendant les formalitéEs de police de douane qui sont sous une certaine tension. Après cela, je peux enfin contempler ce qui nous attends, les côtes marocaines se dessinent.
Les voitures entassées sur le ferry.
Et un peu de chance des dauphins viennent nous encourager pour notre périple.
A la descente du bateau l'autoroute marocaine se dessine.
4H plus tard enfin à Rabat (nous sommes arrivés 5e). On profite enfin d'un vrai plat marocain la tajine en terre. Après la restauration les étudiants de l’université font une fête en notre honneur et nous souhaiter bonne chance à nous et nos 4L pour l'aventure. Hélas épuisé par la conduite j'aide le pilote à monter sa tente et je coule direct dans ma couchette...
Le camp improvisé prends forme...
Certains ont quand même des tentes qui font des envieux.
La nuit passe et que dire... La pluie c'est vraiment l'horreur le matin en ouvrant la girafe j'aurai droit à une douche gratuite en règle
. Il avait flotté pratiquement toute la nuit et je l'ai bien entendu quand je dormais dans la voiture...
Etape 2 Rabat-Boulajoul Bienvenue en ENFER!C'est la que les choses sérieuses commencent, direction l'Atlas.
Le tag marocain. C'est superbement bien fait et j'ose à peine imaginer combien de temps cela à pu lui prendre. A titre d'infos nous sommes à 3KM et ce n'est pas le seul vu pendant le séjour.
Enfin nous avançons dans l'intérieur du Maroc. Le premier col de l'expédition se dessine. Le mauvais temps avec... Altitude 2200M. On alterne avec pluie et neige. Le paysage deviens également de plus en plus dénudé de plantes...
Après ce premier col voila quel paysage on verra ces prochains jours. Caillasses, boue, poussière et sable avec parfois des plantes.
Peu après, le second col puis le campement... Au beau milieu de nulle-part.
La nuit sera extrêmement courte. En effet, la nuit il pleuvait comme pas permis sans compter un froid polaire. Au final je n'aurais pas dormis de la nuit et à 4h30 je réveille finalement le pilote (trempé!) dans sa tente. J'allume la voiture et je me place devant le départ pour être sur de partir au premières aurores.
Etape 3 Boulajoul-Merzouga Les sables du 4L.C'est finalement à 5h15 devant mon impatience et de quelques lèves-tôt que les commissaires décident d'ouvrir les portes. C'est donc à tombeaux ouvert que nous roulons enfin vers le désert et les dunes de Merzouga. Ont ne c'est vraiment pas fait priés pour écraser l'accélérateur (réveillant quelques berbères au passage
) pour quitter ce lieu infernal plein de gadoue et de froid. Signe du temps tempétueux d'hier de la neige fraîche sur les contreforts alentours.
Encore un col à gravir. Mais plus nous avançons plus le temps est meilleur. La végétation change elle aussi. Palmiers et cactus commencent a être relativement communs.
Une spécificitée également des cols marocains. Contrairement aux cols de nos montagnes qui sont relativement abrupts ceux du Maroc sont très longs et beaucoup plus plat. Mais, cela n'est qu'illusoire car pratiquement tous culminent vers 2200M. Bien entendu aucune belle prairie alpine. Des pierres et c'est tout (ou presque).
Quand enfin le soleil et un grand oasis, j'y verrais mes premiers papillons. Hélas le pilote se refuse à tout arrêt en raison du monde qu'il y a.
Place au véritable désert.
Une fois au camp j'apprends que contrairement à Boulajoul, nous sommes libres de bouger ou l'on souhaite. Je ne résiste pas à gravir la grand dune... Et également mon premier insecte un gros ténébrion avec des piquants. Avis aux intéressés j'en ai rapportés 7. L'un est déjà pris.
La grande dune
Une fois en haut la vue est juste à couper le souffle à 20km l'Algérie.
Le soir après le briefing, je coule direct épuisé. Le lendemain hélas pour moi ce sera la fin...
Etape 4 Merzouga boucle 1 Torturez votre 4LLe véritable plat de résistance du raid commence. Allégée de ses dons scolaires nous pouvons réellement attaquer les pistes. C'est donc l'heure de s'amuser vraiment.
Hélas pour nous première panne de la voiture nous avons cassés le support de boîte (aussi appelé silent-bloc de boîte) la punition est directe. Mon cher ventilateur qui permettait d''éviter le chauffage meurt dans la bataille après avoir vaillamment combattu comme un gladiateur jusqu'ici (pour terminer l'histoire il est passé en rentrant sous les doigts de mon père qui a pu le remettre en vie...). J'en profite pour faire un tour. Très vite je tombe sur une fourmilière de fourmis argentées du Sahara
Cataglyphis bombycinusOn redémarre enfin. La voiture souffre littéralement. Pas le choix nous sommes obligés d'allumer le chauffage et cuire. Ce qui cause inévitablement ma perte. Pourtant la température n'était pas excessive (à cette époque 25). La punition est immédiate l'enchaînement de nuits trop courtes, un manque cruel de sommeil, un choc thermique nuit/jour de parfois 40 degrés provoque ce que je redoutais beaucoup une surchauffe combiné à une chute de tension. Au final les mécaniciens se voient obligés de tirer la voiture jusqu'au campement heureusement nous étions pas trop loin. Pour notre équipage la course s'arrête ici au grand désarroi du pilote. Je ne me souvenais même pas de ces photos.
Etape 5 Merzouga Boucle 2 Une nuit interminable...Rien a offrir sur cette étape. Au final je serai rentré dans une looonnngue torpeur. Hier j'ai finalement été admis en tente médicale ou je coule immédiatement après admission vers 21h pendant la journée. On se résigne à me réveiller vers 15h. Je n'arrive même plus à me réveiller et je me rendors complètement.On finiras par me réveiller pour me faire avaler un peu de nourriture et d'eau vers 19h. Avant que je me rendorme presque instantanément pour me réveiller le lendemain vers 11h au moment ou il était nécessaire de bien démonter le bivouac...
Etape 6 Merzouga/Ouarzazate/Marrakech. Le grand marathon.Contrairement aux autres nous ne feront pas l'étape piste ni la nuit dans le désert. Après mon lever à 11H on décide de me laisser conduire ma 4L non sans que les mécaniciens aient pris une lourde précaution bricoler un système de ventilation que je n'ai pas à user du chauffage. En effet, j'était toujours très mal malgré que j'avais repris le volant le pilote ayant décidé de partir avec une autre personne je me retrouve seul. J'alterne donc avec une bénévole de la croix rouge. Il fallait bien que de toute façon cette voiture retourne chez moi.
Je ne serai pas seul. Beaucoup d'autres ne peuvent pas faire la piste mais pour la première fois je suis le seul ou le soucis n'est pas la voiture mais celui sur le siège...
En attendant que les derniers bolides partent en piste et que notre garde rapprochée arrive, on s'occupe comme on peux en faisant hurler les basses...
Et enfin on prends la route. Je pars parmi les premiers.
Rapidement, il faut s'arrêter pour faire le plein et que la voiture refroidisse. J'en profite pour chasser un peu malgré le désert il y'avais un nombre incroyable de libellules. Curieusement cela amuse les autres mais sont également avides de questions ce qui est plutôt rare. Le berbère de la station lui se demandais bien à quel spécimen il a bien affaire mais étant un point important d'arrêt des trophistes il a du en voir d'autres.
C'est finalement en fin de journée que j'attaque le premier col. Sur la route on c'est fait des amis puisque maintenant nous sommes un convois de 4 ça me réchauffe le coeur de faire la route en groupe.
Et enfin Ouarzazate.
Chose étonnante malgré que j'ai dormis près de 40H je suis toujours aussi épuisé et une nuit dans un hôtel ne sera vraiment pas de refus... C'est donc qu'on dormira à l'hôtel Atlas studios. Apparemment ce sont des studios de cinémas. Si l'hôtel est plutôt bien la décoration est quand même un peu "spéciale" voir carrément provocante...
Une petite anecdote. N'ayant pu nous laver entre la descente de bateau et maintenant, on mesure à quel point la douche est sacrée... Ou plutôt le bain qui aura pris une belle couleur ocre ce soir-la tellement la poussière s'accumule énormément sur nous. Finis les odeurs de fennecs par dessus le marché.
Le lendemain le dénouement approche. Le convoi de 4 n'est plus que de 3 un équipage ayant préférer de dormir. Pour les autres on dormiras mieux à Marrakech ou notre hôtel nous attends.
Avant cela néanmoins un dernier col nous attends et pas des moindres puisqu'il culmine à près de 2600M Alexis cela te rappelle quelque-chose nan?
Très vite le mauvais temps reprends du terrain...
Puis la neige!
Une ois le col passé le contraste est saisissant. D'un milieu désertique on passe à un milieu forestier. C'est fou.
J'arriverais finalement vers 12h30 j'ai cessé de prendre des photos à partir de la (mon APN n'avais plus de batterie) Une dernière photo d'un nid de fourmis vraiment populeux dans les rues de Marrakech