Rappel du premier message :Si je vous présente ce post ici c’est que j’en suis depuis peu le modérateur.
L’Administrateur Alex m’a confié cette rubrique.
Je n’ai pas la prétention de vous faire une démonstration de nettoyage et d’étalage de carabes, mais seulement vous présenter « ma façon » de nettoyer et de préparer mes carabes au retour d’une chasse d’hiver.
Mes méthodes ne sont sûrement pas les meilleures mais moi je sais qu’elles sont efficaces.
Le nettoyage des captures de chasse doit être fait avec soin. Moi par exemple, je récolte mes carabes dans une bouteille remplie avec 1/3 de vinaigre (moins coûteux que l’éther acétique) et qui ne s’évapore pas à chaque ouverture du flacon. De plus cette bouteille une fois notée des lieux, dates, etc... peut rester au réfrigérateur plusieurs semaines. (Merci à J. Claude)
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Je viens vider ma bouteille dans un “chinois” pour en extraire les carabes et me séparer du vinaigre. Je rince à l’eau claire et commence à enlever les détritus.
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Mes carabes sont plongés dans un récipient d’eau additionnée de produit vaisselle dégraissant. Il ne faut pas hésiter à faire sa « tambouille » pour bien les laver, puis les rincer à grande eau plusieurs fois.
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Une fois bien lavés je les mets sur de la ouate pour qu’ils se ressuient et je les contrôle un par un, pour enlever les derniers morceaux de bois, de feuilles. Puis ils sont mis dans un bocal ou récipient.
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Je les comptabilise en enlevant tous les carabes estropiés que je n’ai pas vus lors du prélèvement.
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Sur cette photo on voit très bien que ces insectes ne sont pas encore morts même après 24 heures dans le vinaigre d’où la 7ème étape…..
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Dans le récipient de triage je mets 3,4 ml d’éther acétique que je ferme hermétiquement pendant 24 heures afin de les tuer définitivement.
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Comment savoir s’ils sont bien morts ! Tout simplement en leur ouvrant les mandibules, s’il n’y a pas de résistance vous êtes sûr que les bêtes sont prêtes, de plus une fois mis en couche ou sous blister vous avez déjà les mandibules ouvertes (gain de temps pour un futur étalage).
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Dans le même temps je viens percer l’abdomen pour enlever le liquide ingéré, puis le remets délicatement sous les élytres.
Pour la chasse d’hiver, il n’y pas ce problème. C’est surtout au printemps aux pièges barber, l’insecte est souvent immergé pendant des jours voir des semaines, et surtout les femelles ont un abdomen qui ressort d’un tiers des élytres. Alors quand ces carabes sont mis en couches puis séchés, il est difficile de leur remettre cet abdomen dilaté en place.
Certains le coupe aux ciseaux (c’est du n’importe quoi) car ils se retrouvent avec une béance à l’arrière train.
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Le lavage et le tri des carabes sont faits.
Alors beaucoup vont me dire : Moi, je les place au congélateur pour finir de les achever !
Je trouve que si l’insecte quel qu’il soit garde une rigidité que l’on voit sur la photo 06, les tendons bandés, il est alors très difficile de lui redonner de la souplesse.
Ce n’est que mon avis et ma constatation.
Préparation de ma couche :
Très économique le journal « Paru vendu » plié en trois dans le sens de la longueur puis en trois dans le sens de la largeur. On redéplie et on vient couper les quatre coins.
Une fiche bristol ou tout autre support rigide « cartonette »……..Dimension 19 x 14 cm collé dans le centre du papier journal pour lui donner de la rigidité. Coton hydrophile par-dessus.
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Et voilà le travail terminé.
Je pourrais y apporter un peu plus de soins mais je fais tout de même attention à mettre les antennes sur le corps, les pattes repliées et mandibules ouvertes.
Un fil de couleur pour séparer les lieux de capture.
Sur le dessus de la couche je viens noter le nom, le lieu, plus une référence qui me renvoie dans mon carnet de route ou toutes les descriptions complémentaires sont notées.
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L’étalage : travail fastidieux mais voici une méthode (je n’ai rien inventé). Merci J. Claude et Hubert dévoilée sur le parking de la salle d’exposition de Perpignan.
Carré d’émalène ou autre de 6 x 4 cm recouvert d’un rectangle de papier millimétré maintenu par deux épingles camion. Rien de compliqué !
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Je prépare des séries de 5, 10 individus tout dépend de mon temps. Je les mets sur le dos afin d’écarter les pattes, éloigner les antennes, en fait je dégage le corps.
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Je dépose en son milieu un trait de vernis à ongle transparent de quelques mm (tout dépend de la bête à coller). L’insecte a les membres et les antennes loin du corps.
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A l’aide d’une pince plate je dépose mon ou mes insectes sur mes supports enduits de vernis. Là il faut attendre 1/4 h- 1/2 h et on peut procéder à l’étalage.
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Avec des épingles (peu importe le numéro), je viens caler mon carabe de part et d’autre et m’assure que l’insecte est bien collé.
Le 2ème rond me fait remarquer que l’abdomen sort.
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Je viens fixer à l’aide de deux épingles la patte postérieure et j’en profite pour lui remonter l’abdomen.
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Je fixe la seconde patte et viens croiser deux épingles pour maintenir les antennes. Je rectifie la position d’une patte.
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Patte avant : Je dispose ma 1ère épingle au niveau de l’œil puis une seconde 3 à 4 mm plus haut et un peu en décalé sur la droite.
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Je ramène le tibia vers la première épingle puis viens fixer ma dernière épingle sur les tarses, ces derniers ont tendance lors du séchage à se relever.
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Je fixe l’autre patte et viens relever la tête en plantant une épingle entre les mandibules, normalement cette opération (redresser la tête) je la fait en même temps que la toute première opération (caler l’insecte).
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Maintenant mon carabe est bien fixé, je vais lui mettre un n° de référence et le laisser sécher quelques jours ou semaines.
J’espère que ces conseils vous seront utiles.
Bon travail à tous !
Les étapes suivantes vont consister à décoller notre coléoptère de son support.
Je vous montre la façon la plus fiable pour les décoller sans risque de casser les pattes collées (ou tarses) par mégarde.
J’ai enlevé les aiguilles qui maintenaient mon insecte, puis les épingles camion pour l’ôter de son petit carré d’émalène.
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Je découpe le papier millimétré pour avoir moins de surface, vous comprendrez pourquoi dans l’étape suivante.
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J’attends pour cette opération d’avoir un certain nombre d’insectes et une fois préparés, je les place dans une petite cocotte (1 euro) en terre cuite émaillée qui « ne réagit pas » à l’éther acétique ou tout autre récipient en verre avec un couvercle.
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Avec une pipette je mets quelques gouttes (2 ou 3) sur chaque coléoptère, le produit se répand partout, sur et sous l’insecte et sur le papier qui lui s’imbibe aussi d’éther. Vérifier que tous les éléments soient humidifiés.
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Ma « cocotte » est prête et je la referme avec deux élastiques pour qu’elle soit le plus hermétique possible et j’attends une paire de minutes.
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Sur cette image et après une dizaine de minutes, on voit très bien que nos cerambycidae se décollent sans difficulté. Je les soulève avec une épingle courbe pour m’assurer que l’éther a bien joué son rôle.
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Je fais sécher mes cerambycidae encore quelques minutes (10 ou 15) afin qu’ils ne se recollent pas.
Effectivement il y a des résidus de colle et c’est gênant quand ils viennent se remettre sur le papier ouate.
Blanche ou transparente…Maintenant il ne vous reste plus qu’à les mettre sur paillette