Collection d'insecte: conservation

Ca m'interresse également. Je commence tout juste à conserver quelques insectes, et je suis assez dépitée de voir que le peu d'insecte que j'ai sentent franchement de pieds...faute de conservation. Ils s'abiment...
Je ne connais personne qui puisse me prodiguer des conseils, je ne trouve pas de bouquin en magasin... bref, je désespère...

Alors plume, j'espère qu'on aura des infos...

Merci

Bonjour,

Voici un lien bien utile pour ceux qui veulent réaliser une collection d'insectes.

On pourra, ,bien sûr,
contester la nécessité d'avoir trois étiquettes,
ne pas être d'accord sur leurs dimensions,
ignorer la liste des spécimens que doit, c'est écrit, obligatoirement contenir une collection
et passer sur l’évaluation de la collection…

Mais l’ensemble est instructif , les liens proposés sont à consulter et les conseils sur la préservation à retenir.

Pour votre collection, utilisez des boites entomologiques.

http://www.cegep-ste-foy.qc.ca/profs/gbourbonnais/entomo/collection.pdf

J-M

Merci beaucoup pour le lien morpho.

Pour les boîtes entomologiques ben, je dois aller les prendre mais pour le moment, je n'en ai pas énormément

Et Adine, tu as des préférences d'insectes?

Moi je suis beaucoup insecte volant, j'ai +/- une soixantaine d'insecte la plupart viennent d'Italie

Je vous conseille l'achat du "Guide de l'entomologiste" de G. Colas.
C'est un vieux bouquin mais c'est une mine d'or pour les débutants (et les autres ).
Il aborde tous les ordres avec des indications sur les techniques de capture, de conservation etc ...
On le trouve de temps en temps sur les sites de ventes aux enchères mais je crois qu'il a été réédité récemment.

Bonjour,

Le "Guide de l'entomologiste" de G.Colas : Un ouvrage 1900 empreint de l’odeur de naphtaline des armoires de nos aïeux.
L’équipement du chasseur d’insectes, la description des vêtements, des chaussures, jusqu’au choix de la coiffure, est un merveilleux ravissement.
On peut à la fois y découvrir l’extraordinaire insectoscope de Bayard,
un autre appareil aussi archaïque que fabuleux pour soufflage de chenilles,
la préparation d’une gomme laque (à conserver dans des flacons spéciaux utilisés pour loger le baume du canada)
ainsi que celle d’une gomme à l’acétone (obtenue en faisant dissoudre quelques bouts de films dépourvus de gélatine)…

Mais, comme le souligne zorgati, il reste une très bonne référence pour les chasses et les récoltes pour les insectes de tous ordres.

J-M

Merci beaucoup pour l'info Morpho. Ton lien envois sur un petit manuel très simple et complet pour les novices comme moi. Y a tout c'qu'il faut (à mon stade) là dedans!!!
Merci aussi Zorgati pour l'info...

Citation :

Et Adine, tu as des préférences d'insectes?

Pour l'instant, la vingtaine de bébettes que je stocke dans des boites a pétri ne me permettent pas de donner un quelquonque sens à ma collection....même si ma préférence va aux coléoptères.
Par contre, j'aimerai bien faire un élevage de cétoine....il parait que c'est facile..

Mais avant ca, j'ai mes bébettes à étaler correctement et épingler !!(maintenant, je sais comment faire ! héhéhhé !!! )

Pour les insectes desséchés, la ramollissage est une étape importante.
Il faut s’assurer que toutes les articulations soient souples avant de procéder à l’étalage (sinon, on va droit à la catastrophe).

Il faut que l’insecte soit absolument sec avant de le retirer de son étaloir.

J-M

J'ai aussi utilisé le Colas à mes débuts. Malgré son indéniable côté kitsch, il reste d'actualité pour un collectionneur débutant.

J'ai personnellement la réédition de 1988, dont voici les pages de couverture :



Il se trouve assez facilement sur le net neuf à 26 €.

Salut,
pour la conservation des criquets et des sauterelles je connais un entomo qui procède de la façon suivante.

Il fait à l'aide d'un ciseau très fin une petite incision sur le coté de l'abdomen puis à l'aide d'une pince ou aiguille il retire tout ce qu'il peut avoir à l'intérieur. Après il met une petit peu de coton qu'il roule entre ses doigts à l'inter rieur de l'abdomen. puis referme délicatement l'abdomen en ramenant les deux coté incisé l'un vers l'autre.
Après pour conserver dans la boite il met une fiole de sauvinet qu'il rempli de quelques goutes d'un liquide dont j'ai oublié le nom. Je sais sinon que certains remplissent de créosote de hetre

Côté epinglace, je n'ai aucun problème mais plut^pot pour les conserver

Enfin pour le moment, je ne rencontre de difficulté qu'avec mon grand criquet et après mes examens, je pourrais mieux m'occuper de ma collection en les mettant dans une vrai boîte entomologique et les étiqueter et tout....

Mais, je ne sais pas si vous connaissez la réponse...j'ai posé une question plus haut mais on ne m'a pas répondu

Est ce qu'injecter la demi glycerine demi formol de la taille de l'insecte et l'injecter dans le thorax, et l'abdomen pourra me permettre de les conserver longtemps?

Conservation :

Personnellement, à titre préventif, je mets, dans chaque boite, une fiole dite de sauvinet remplie d’un mélange de créosote de hêtre et d’essence de mirbane, mais ces produits, considérés comme dangereux, deviennent pratiquement introuvables dans le commerce.
Je peux aussi affirmer que si, dans une boite, un insecte est contaminé, le parasite incriminé poursuivra son œuvre destructrice malgré la présence de ces produits (dont l’efficacité doit s’altérer au fil du temps).
Dans les cas graves, j’effectuais une injection de créosote de hêtre dans l’abdomen de l’insecte ; solution radicale.

Puisque tu ne peux pas envisager cette solution, tu trouveras ci-après quelques infos glanées sur le net

. Pour entretenir une collection, il est important de bien surveiller l'humidité pouvant occasionner de la moisissure sur les spécimens et de la rouille sur les épingles. On doit également surveiller les parasites qui détruisent les collections et la poussière qui s'accumule sur l'insecte. Une inspection visuelle périodique s'impose pour vérifier l'état des spécimens. À titre préventif on peut placer des cristaux de paradichlorobenzène (boules à mites) dans chaque tiroir ou boîte. Si une infestation de parasites indésirables se déclare, il faut retirer les boites infestées ou les spécimens infestés et les placer au congélateur pendant quelques jours.

J-M

Le paradichlorobenzène est maintenant interdit à la vente lui aussi

bonsoir, fait gaffe avec les boules à mites. Je ne sais pas dans quoi tu places tes bêtes mais je mettais les miennes dans des boites à pêche en plastique, fermées, scotchées et ça à provoqué des micro fissures et tout est rayé, par contre les insectes sont intacts.
là, je vais faire hurler les "vrais" collectionneurs. je n'ai jamais épinglé mes sujets mais étalé soigneusement les pattes et mis quelques points de colle. De voir ces épingles ça me chagrine. Bon vous avez le droit de vous moquer, et ... je le fait toujours.
en ce moment je suis dans les exuvies d'odonates, j'ai plein d'éclosion à la maison et j'ai trouvé une exuvie de punaise ! et une de ... vipère !

dousig a écrit:

je n'ai jamais épinglé mes sujets mais étalé soigneusement les pattes et mis quelques points de colle. De voir ces épingles ça me chagrine.

Comprends pas ! Tu les colles directement dans la boîte ?? Pas facile de trier tes bêtes par la suite !

je déplace mes petits cartons mais tu sais ce n'est pas une collection scientifique. Lorsque j'étais môme il y a très très longtemps :pale:j'ai épinglé mes premières sauterelles, elles sont parties avec les épingles !!!

zorgati a écrit:

Le paradichlorobenzène est maintenant interdit à la vente lui aussi

Il faudra donc que je me rabatte sur le pyrèthre et l’huile essentielle de thym... s'ils sont encore autorisés à la vente...

J-M

Les produits chimiques cités plus haut (créosote, essence de mirbane, paradichlorobenzène), tous cancérigènes avérés, ont en effet été interdits à la vente (même si certains fournisseurs de matériel entomo en proposent encore). Il n'y a pas de regret à avoir, car à doses normales, ce n'étaient que des répulsifs à l'efficacité d'ailleurs pas toujours prouvée malgré leur odeur tenace ! Le thymol - produit très agressif pour les voies respiratoires et qui ne fait penser que de loin à l'odeur de la garrigue - est encore à la vente, mais son efficacité n'est pas non plus démontrée.

Pour limiter les attaques de parasites (anthrènes et autres), mieux vaut avoir des boîtes suffisamment étanches, et surtout les surveiller fréquemment, comme d'ailleurs ses stocks d'insectes non préparés (couches ou plaquettes).

En cas d'attaque, il faut réagir vite : la tendance actuelle est de passer les boites au congélateur pendant quelques jours : les attaquants, larves ou images, n'y résistent pas. Idem lorsque l'on reçoit un lot d'insectes d'un collègue ou d'un marchand, en particulier pour les exotiques : passer le tout une semaine au congélo avant de les préparer. L'un de mes amis entomos a même dans son bureau un petit congélo qu'il est le seul à utiliser et où il fait régulièrement séjourner ses boîtes à titre préventif. Comme il a plus de 300 boîtes, ce n'est pas compliqué de voir que si l'on veut les faire passer toutes au moins 3 ou 4 jours par an au frais, il faut de la place !

Pour les moisissures, dont l'arrivée est le plus souvent liée à l'humidité, il n'y a pas grand-chose à faire, si ce n'est se protéger de l'humidité elle-même. J'habite personnellement en Bretagne et en bord de mer, où l'hygrométrie est un peu plus élevée qu'au coeur du Sahara. J'ai dans le bureau où j'ai ma collection installé un déshydrateur à pastilles du commerce (Rubson pour faire un peu de pub), et je n'ai pas pour le moment eu de moisissures. On peut aussi stocker ses cartons à insectes dans des armoires fermées dans lesquelles on laisse ne permanence une lampe à incandescence de faible puissance (15-20 W) allumée : c'est la fameuse "armoire sèche" des collectionneurs vivant en Afrique de l'ouest. Lorsque la moisissure arrive, et à condition de ne pas traîner, la seule solution est de traiter chaque insecte attaqué individuellement : le tremper suffisamment longtemps dans un solvant pour tuer la moisissure (alcool à 95°, éther, éther acétique par exemple), et ensuite sous binoculaire débarrasser avec une pince fine l'insecte des moisissures. Mais en général après ce traitement les insectes sont abîmés.

Pour Dousig, c'est vrai que coller ses insectes directement en fond de boîte a quelque chose d'inhabituel... et de pas pratique comme le souligne zorgati. Si tu ne veux pas épingler directement les insectes, c'est mieux de les coller sur de petites paillettes en carton, et d'épingler celles-ci dans la boîte. Le collage des insectes en fond de carton ne se fait qu'en déco (faut aimer !) ou dans des cartons pédagogiques explicitant par exemple le cycle de vie d'un insecte. Il y a de plus une règle en entomo : un insecte sans ses données de capture ne vaut scientifiquement rien. On s'arrange toujours pour rendre l'insecte et ses données de capture ou de détermination solidaires : les étiquettes sont piquées sur la même épingle que l'insecte ou la paillette. Cela permet d'éviter de se retrouver avec des bestioles dont on ne retrouve pas la provenance lors d'examens ultérieurs des bestioles, d' échanges ou de grands rangements de printemps...

Merci Dom’

Ce n’est pas la première fois que j’entends parler de la méthode qui consiste à faire séjourner les boites au congélateur et j’ai toujours eu un peu de réticence à franchir le pas,
trimballant avec moi un tas d’idées préconçues, persuadé entre autre que les lépidoptères ne peuvent sortir intacts d’un tel traitement.
Je vais expérimenter cette solution.

Toujours au sujet de la conservation : J’ai, dans ma collection un Titanus giganteus graisseux.
J’ai suivi, sans succès, les conseils d’une personne qui préconisait de le faire tremper, quelques jours, dans un récipient rempli de « Paic citron » pur avant de le réétaler.
Existe-t-il une solution vraiment efficace, sans dommage pour l’insecte ?

J-M

L'Eau Ecarlate ou l'acétone (qualité pharmaceutique) ne marchent pas mal (testé sur des cicindèles).
Autrefois, j'utilisais le trichlo ou le tétrachlorure de carbone mais ces produits sont maintenant interdits eux aussi.

Pour le dégraissage des coléos, rien de mieux pour moi que l'eau écarlate. Et dans les interdits, que j'utilisais autrefois en labo : benzène, xylène et toluène.

Merci encore,

Combien de temps faut-il laisser l'insecte dans l'eau écarlate ?
Jusqu'à ce qu'il soit prêt pour être réétalé ?

J-M

Personnellement, je n'ai jamais traité une bête aussi grosse !
Pour les cicindèles, un bain de 24H suffit généralement, parfois les double en changeant le solvant ...
Ici, je pense qu'il faut prévoir plus de temps (et de solvant). Si le traitement est efficace, tu verras rapidement ton Eau Ecarlate changer de couleur et virer au jaunâtre. Quand le solvant s'est bien chargé en graisse, rince l'insecte et ... recommence !

zorgati a écrit:

Ici, je pense qu'il faut prévoir plus de temps (et de solvant). Si le traitement est efficace, tu verras rapidement ton Eau Ecarlate changer de couleur et virer au jaunâtre. Quand le solvant s'est bien chargé en graisse, rince l'insecte et ... recommence !

En notant bien que passer des insectes desséchés à l'eau écarlate ne les ramollit pas. Une fois dégraissés, si on veut les re-préparer, il faut les humidifier.

Merci beaucoup à vous deux pour ces réponses.


Et, si vous me permettez d’ajouter une note… pas très sérieuse…
Rappelons que « l’eau précieuse » éliminant les points noirs, il est déconseillé d’utiliser celle-ci pour nettoyer vos coccinelles.
J-M